Rappel du contexte:
Vous êtes médecin généraliste à la campagne : vous êtes seul dans votre cabinet de consultation.
M. Pabien, 67 ans, électricien retraité, est venu consulter, amenée par son épouse, pour détresse respiratoire aiguë. Vous le connaissez bien : il est suivi pour un syndrome d’apnée du sommeil appareillé et il a déjà fait plusieurs épisodes d’oedème aigu pulmonaire toujours rapidement résolutifs grâce à vos interventions.
Mais cette fois la situation est très sérieuse : dès son arrivée, M Pabien présentait une détresse respiratoire majeure avec une confusion, des signes de lutte, d’épuisement et d’hypercapnie. Sa pression artérielle était à 100/60 mmHg et sa fréquence cardiaque à 110 / min. Vous ne pouvez pas administrer d’oxygène dans votre cabinet et vous n’avez pas de saturomètre. Vous avez donc immédiatement appelé le SAMU, mis une voie veineuse périphérique et administré du Lasilix 250 mg.
Le SAMU devrait désormais être sur place dans 5 à 10 minutes. Vous êtes sorti quelques secondes dans la salle d’attente rassurer son épouse qui paniquait totalement, mais dès votre retour vous constatez que M Pabien, épuisé, ne respire presque plus (bradypnée).